Village de Saint-Paul de Vence

Arrière-pays niçois ; l’urbanité fait place aux collines bordées d’oliviers et de cyprès.
C’est depuis la route départementale que Saint-Paul de Vence se dévoile sous la lumière du jour ou l’éclat nocturne de ses remparts illuminés.
Dans son écrin végétal, le joyau de pierres illustre avec élégance la mémoire d’un millénaire de cité-frontière ; de paysannerie consacrée au parfum et d’artistes amourachés.
Signac, Dufy, Soutine… Les grands maîtres ne s’y sont pas trompés quand au début du siècle les paysages et l’intensité des couleurs occupent encore les chevalets.
Chez Robinson qui deviendra l’auberge La Colombe d’Or en 1932, les liens d’amitiés se tissent autour de la famille Roux, toujours propriétaire des lieux.
La convivialité combinée à la cuisine provençale de Titine Roux séduit Matisse, Picasso, Léger, Chagall, bientôt rejoints par les artistes engagés dans le projet visionnaire du couple Maeght.

Aujourd’hui, l’aventure artistique se poursuit dans la ferveur des programmations de la Fondation Maeght et de la récente Fondation CAB dédiée au design et à l’art minimaliste.
Passée la porte monumentale et son imposante tour à machicoulis, on pénètre rue Grande et dans son dédale de ruelles adjacentes.
Entre les pierres du village, l’histoire et l’art poursuivent leur dialogue : à la chapelle, les personnages de Folon s’envolent, la maison de Prévert attire les poètes du monde entier tandis que les galeries et ateliers font la part belle à la création.
Midi au clocher de l’église, une partie de boules qui s’anime, à l’instar des stars du septième art, quelques minutes suffisent en terrasse pour succomber au magnétisme authentique et unique de Saint-Paul de Vence.