Le Président

L’histoire commence par un attentat manqué : le président échappe de justesse à la mort. Son colonel, lui, n’a pas cette chance — pas plus que le chien de la Première Dame, perte absolue pour cette dernière.
Cette comédie du pouvoir, à la fois caustique, décapante et jubilatoire, met en lumière deux figures dithyrambiques dont les certitudes se fissurent. Derrière l’homme ou la femme d’État, quel être humain se cache ? Chez Bernhard, pas de manichéisme : juste une ironie « comico-philosophique » qui pousse à réfléchir, à douter, et à rire de nos propres travers.
Dans cette adaptation pour trois acteurs, la pièce joue de la mise en abyme : des coulisses d’un huis clos chez la présidente au grand show médiatique du président sous les projecteurs. Entre eux deux, un troisième personnage — tour à tour femme de chambre, maîtresse ou témoin — assiste à la grande mise en scène du pouvoir… et pourrait bien tout faire basculer.
« Les chemins de la politique sont les mêmes que les chemins de l’art (…) et tu entres dans le théâtre le plus grand, le plus renommé, le plus considéré, mon enfant. » — Thomas Bernhard