Eglise Sainte Marie Madeleine

L’église Sainte-Marie-Madeleine, dont l’existence est seulement attestée en 1312, a vraisemblablement été édifiée dans la seconde moitié du XIIIe siècle, peu après la fondation d’un château et le début de formation d’un village sur le site de l’agglomération actuelle de Coursegoules.

Elle est initialement composée d’une nef d’un vaisseau de trois travées, prolongée par un chœur semi-circulaire. Le couvrement de la nef, en berceau brisé, prend appui latéralement sur des arcs plein cintre adossés aux murs gouttereaux.
Lors de la construction de l’enceinte fortifiée de l’agglomération dans la seconde moitié du XIVe siècle, l’abside de l’église est transformée en tour de flanquement : elle est renforcée extérieurement et augmentée d’un étage.
Dans la seconde moitié du XVIe siècle, au moment des guerres de Religion, l’abside est à nouveau surélevée d’un étage destiné à défense. L’église est agrandie de deux vaisseaux secondaires au milieu du XVIIe siècle (la date 1658 est portée à l’angle sud-ouest du collatéral sud), en raison d’un accroissement très important de la population.

Description architecturale :
L’édifice actuel est constitué d’une nef comprenant un vaisseau central divisé en trois travées et deux collatéraux formés de deux travées, communiquant par des arcades plein cintre avec les deux dernières travées du vaisseau central.
Un chœur de plan semi-circulaire prolonge vers l’est le vaisseau central. L’abside est voûtée en cul-de-four.
Le vaisseau central est couvert d’une voûte en berceau brisé, appareillée, reposant sur quatre doubleaux retombant sur des pilastres.
Des arcs adossés longitudinaux plein cintre renforcent les élévations latérales de la première travée.
Les collatéraux sont couverts de voûtes d’arêtes. Deux espaces superposés, dont le premier est voûté en cul-de-four, sont ménagés au-dessus de l’abside et de l’extrémité orientale de la dernière travée du vaisseau central.
Un clocher s’élève au-dessus de la dernière travée, à l’angle sud-ouest de la pièce supérieure. Un escalier en vis, accolé à l’abside au nord, permet d’accéder à ces deux espaces et au clocher.
La porte principale s’ouvre dans l’élévation occidentale du vaisseau central ; son couvrement plein cintre remplace le couvrement initial en arc brisé dont on voit la trace en négatif dans le mur. Une porte secondaire, couverte d’un arc plein cintre, s’ouvre dans l’élévation occidentale du collatéral nord.
La façade principale et les élévations latérales de la première travée du vaisseau central sont construites en moyen appareil assisé de pierres sommairement dressées. L’élévation correspondant au doublement extérieur de l’abside et au premier espace qui la surmonte présente des assises de pierres équarries. L’élévation correspondant au second espace est encore assisée mais emploie des pierres plus sommairement travaillées. Les autres élévations sont enduites.
Source : C. Poteur