
Les musées d'instruments de musique à la veille de l'enregistrement sonore : une archéologie de l'écoute.
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle fleurissent en Europe les musées d’instruments de musique, dans un intervalle temporel rapproché : 1864 à Paris, 1877 à Bruxelles, 1875 à Florence, 1888 à Berlin, 1898 à Copenhague… A cette époque et de manière croissante jusqu’à la fin du siècle, avec une apogée lors des décennies 1880-1890, les instruments des « primitifs », « curieux » ou « exotiques » entrent dans les collections, qui proviennent de dons de collectionneurs et collectionneuses ou encore bien souvent de demandes explicites de collecte adressées aux ministères coloniaux. Ces musées sont des lieux privilégiés d’une première appréhension des cultures musicales éloignées de l’Europe, à l’heure où le phonographe d’Edison – pourtant breveté en 1877 – ne fait pas encore figure de véritable médium musical. Les conservateurs qui y siègent orchestrent une véritable mise en ordre du monde sonore, en dressant notamment une classification universelle des instruments de musique dans leurs musées. En ayant accès à des instruments lointains, ils y organisent des concerts, se prêtent des objets, des croquis… Cette présentation essaiera de décliner les différents modes d’écoute de l’impérialisme européen, du mépris colonial à l’exotisation, ayant eu lieu dans ces musées aujourd’hui méconnus.
Tarifs
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Payant, tarifs non communiqués
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Horaires
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Le 28 août 2025
Localisation
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Langues parlées
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