Andromaque

Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector… qui est mort. Sur fond de crise politique internationale, un chassé-croisé où chacun est confronté à ses propres désirs, où le fragile équilibre entre devoir, pouvoir et libre arbitre menace à chaque instant d’être rompu. Qu’est-on capable de perdre pour obtenir ce qu’on désire ? Les enjeux sont toujours doubles et réversibles : quelque chose se gagne et se perd à chaque instant.

La mise en scène de Laurent Grappe, s’attache à restituer les enjeux qui constituent la trame narrative de cette histoire, dans leur dimension la plus brute, la plus concrète, dans une esthétique volontairement épurée et dépourvue d’emphase. La poésie est ailleurs : dans une forme ouverte où le public, situé autour du plateau est pris à témoins des événements auxquels il assiste, et devient partenaire à part entière de la représentation.Dans la composition musicale, improvisée en temps réel, qui s’invite dans les débats et surprend les interprètes dans l’accomplissement des destins qu’ils sont en charge de traverser. Dans une forme en perpétuelle évolution qui échappe au contrôle et restitue dans l’instant ce que l’art doit aux vivants.